Être victime d'une infraction pénale est une double épreuve. Il y a, d'une part, le choc de l'acte lui-même (un vol, une agression, une escroquerie...) et, d'autre part, le parcours judiciaire qui s'ensuit, souvent perçu comme un labyrinthe complexe et intimidant. Beaucoup de victimes pensent que le simple fait de déposer plainte à la police leur permettra automatiquement d'être reconnues et indemnisées. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Pour faire valoir vos droits à la réparation, une démarche active est indispensable : la constitution de partie civile.
Cette étape est fondamentale. Sans elle, vous restez un simple "plaignant" dans la procédure. Le Parquet poursuivra peut-être l'auteur pour le punir au nom de la société, mais personne ne s'occupera activement de chiffrer et de réclamer l'indemnisation de *votre* préjudice personnel. Se constituer partie civile, c'est s'inviter officiellement au procès pénal pour y faire entendre sa voix et y formuler une demande de dommages et intérêts.
Cette démarche, bien que cruciale, est technique. Quand la faire ? Comment ? Pour demander quoi ? L'assistance d'un avocat est essentielle pour transformer votre statut de victime en un statut d'acteur du procès. Maître Mevlut Turk, avocat à Charleroi, accompagne les victimes à travers ce processus, s'assurant que leur préjudice est intégralement reconnu et chiffré, pour obtenir la réparation la plus juste possible.
La constitution de partie civile est l'acte juridique par lequel une personne qui s'estime victime d'une infraction demande formellement à la justice la réparation du dommage que cette infraction lui a causé. En d'autres termes, vous dites au juge : "J'ai subi un préjudice (matériel, moral, physique) à cause de cet acte criminel, et je demande que l'auteur soit condamné à me dédommager."
Cette démarche vous donne un véritable statut dans le procès pénal. Vous devenez une "partie" à la procédure, au même titre que le Procureur (l'accusation) et le prévenu (la défense). Ce statut vous octroie des droits essentiels que le simple plaignant n'a pas :
Il faut bien distinguer le "dépôt de plainte" et la "constitution de partie civile". La plainte informe la police ou le Parquet qu'une infraction a eu lieu. La constitution de partie civile est une action en justice pour obtenir une réparation financière. Vous pouvez vous constituer partie civile en même temps que la plainte, ou bien plus tard.
La loi belge offre plusieurs moments pour se constituer partie civile, en fonction de l'état d'avancement du dossier. Le choix du moment peut être stratégique.
1. Auprès du Juge d'instruction (la voie la plus puissante) : Si l'enquête est complexe ou si le Parquet tarde à réagir, la victime peut "forcer" l'ouverture d'une instruction en déposant une "plainte avec constitution de partie civile" directement entre les mains du Juge d'instruction. Cette démarche oblige le juge à ouvrir une enquête approfondie. Elle est très efficace mais aussi plus formelle, car elle nécessite le paiement d'une "caution" (un dépôt d'argent pour garantir les frais de procédure si la plainte s'avérait abusive).
2. Auprès de la police ou du Parquet : Lors de votre dépôt de plainte initial, vous pouvez insister pour que l'agent inscrive que vous souhaitez "vous constituer partie civile". Vous pouvez aussi le faire plus tard, par un simple courrier (de préférence via votre avocat) adressé au Procureur du Roi.
3. Directement à l'audience de jugement : C'est la dernière possibilité. Le jour du procès, vous pouvez vous présenter (ou votre avocat) et déclarer oralement au juge que vous vous constituez partie civile. Bien que légale, cette méthode est déconseillée car elle laisse très peu de temps pour préparer un dossier d'indemnisation complet et chiffré.
En règle générale, il est préférable de le faire le plus tôt possible, avec l'aide d'un avocat, pour avoir le temps de rassembler les preuves de votre préjudice et d'analyser le dossier de l'enquête avant le procès. Votre avocat s'occupera de toutes les formalités administratives et juridiques.
C'est le cœur de la démarche. Pour être indemnisé, il ne suffit pas de dire "j'ai souffert". Il faut chiffrer, poste par poste, l'ensemble des dommages que vous avez subis. C'est un exercice technique que votre avocat effectuera avec vous. On distingue plusieurs types de préjudices.
Le préjudice matériel (dommages patrimoniaux) : C'est le plus facile à prouver. Il s'agit de tous les frais directs causés par l'infraction. Cela inclut :
Il est vital de conserver toutes les factures, devis et preuves de paiement.
Le préjudice moral (dommages extra-patrimoniaux) : C'est l'indemnisation de votre souffrance psychologique, de l'anxiété, du choc traumatique, ou de la peur que vous avez ressentie. Ce préjudice est plus difficile à évaluer, mais il est tout aussi réel. L'avocat se basera sur la jurisprudence (des cas similaires) pour proposer au juge un montant forfaitaire juste et équitable.
Le préjudice corporel : Si vous avez été blessé, le chiffrage est encore plus complexe. Il faut évaluer non seulement l'incapacité de travail temporaire, mais aussi les séquelles permanentes (invalidité), le "quantum doloris" (la douleur physique endurée) ou le "préjudice esthétique" (une cicatrice visible). Dans ce cas, l'avocat demandera au tribunal de désigner un médecin-expert judiciaire pour évaluer objectivement l'étendue de vos atteintes physiques.
Obtenir un jugement qui condamne l'auteur à vous payer 5.000 euros est une victoire. Mais ce n'est que la première étape. Reste à obtenir l'argent. Si l'auteur est de bonne foi, il paiera. Malheureusement, il arrive très souvent que l'auteur soit insolvable ou qu'il organise son insolvabilité.
Votre avocat entamera alors les démarches de "recouvrement forcé" via un huissier de justice (saisie sur salaire, saisie de biens...). Mais si cela n'aboutit à rien, la victime n'est pas totalement démunie. La Belgique a mis en place un mécanisme de solidarité : le Fonds d'aide aux victimes d'actes intentionnels de violence (Fonds AIV).
Si vous avez été victime de faits de violence graves (agression, viol, coups...) et que l'auteur ne peut pas vous indemniser (insolvable ou inconnu), ce Fonds peut, sous certaines conditions strictes, vous verser une aide financière. C'est une procédure administrative distincte, pour laquelle l'aide d'un avocat est également précieuse pour monter le dossier. Maître Mevlut Turk peut vous assister dans ces démarches pour que votre statut de victime soit pleinement reconnu et indemnisé.
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Maître Mevlut TURK
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