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Accueil Maître TURK, Avocat Charleroi - Expert en droit de roulage Tribunal de police : infractions et justice pour conducteurs belges Condamnation effacée casier réhabilitation

Effacement et réhabilitation du casier judiciaire en Belgique

Comprendre le casier judiciaire et ses implications

En Belgique, toute condamnation pénale est enregistrée au casier judiciaire central. Ce document officiel reflète les antécédents judiciaires d’une personne et peut avoir des conséquences importantes, notamment dans la vie professionnelle. Il est donc essentiel de comprendre comment et quand une condamnation peut être effacée, en particulier après un jugement du Tribunal de Police.

Il existe une distinction fondamentale entre deux types de peines : les peines de police et les peines correctionnelles. Les premières concernent généralement des infractions mineures comme certaines infractions au code de la route. Les secondes, bien que parfois jugées aussi par le Tribunal de Police, relèvent d’une gravité supérieure : il peut s’agir de délits liés à la sécurité routière ou de récidives.

La présence d’une condamnation, même ancienne, peut nuire à une candidature pour un emploi, à une demande de visa, ou encore à certaines démarches administratives. C’est pourquoi les mécanismes d’effacement automatique et de réhabilitation judiciaire jouent un rôle essentiel pour toute personne ayant déjà été condamnée.

Effacement automatique des peines de police

Le législateur belge a prévu une forme de clémence pour les infractions de moindre importance. Ainsi, toute peine de police inscrite au casier judiciaire est automatiquement effacée au bout de trois ans, à condition que l’intéressé n’ait pas été à nouveau condamné entre-temps.

Il n’est pas nécessaire d’introduire une demande. Cet effacement automatique est prévu par la loi et s’applique de plein droit. Il vise à favoriser la réinsertion des personnes ayant commis une faute ponctuelle, sans que cela ne les pénalise durablement.

Il est important de noter que l’effacement n’a lieu que si aucune nouvelle condamnation n’a été prononcée durant les trois années suivant le jugement. En cas de récidive, ce délai est prolongé, voire suspendu. Cela souligne l’intérêt de respecter scrupuleusement les règles durant cette période probatoire.

Condamnation effacée casier réhabilitation

La réhabilitation pour les condamnations correctionnelles

Contrairement aux peines de police, les peines correctionnelles ne sont pas automatiquement effacées. Elles exigent une réhabilitation judiciaire, une procédure qui doit être activement engagée par la personne condamnée.

Pour pouvoir introduire une demande de réhabilitation, plusieurs conditions doivent être remplies. D’abord, un délai minimal — appelé délai d’épreuve — doit s’être écoulé. Ce délai varie selon la gravité de la peine : par exemple, il est généralement de 3 ans pour les peines légères, mais peut atteindre 10 ans pour les peines plus lourdes ou en cas de récidive.

Ensuite, la peine doit avoir été entièrement exécutée. Cela signifie que toute amende doit avoir été payée, toute peine de prison purgée (ou remplacée par une alternative), et toutes les obligations envers les victimes respectées. Le remboursement ou l’indemnisation des victimes est un critère clé examiné par les juridictions compétentes.

La procédure de réhabilitation judiciaire

Une fois les conditions remplies, la personne peut introduire une demande de réhabilitation auprès du procureur du Roi du ressort dans lequel la condamnation a été prononcée. Ce dernier vérifie que toutes les conditions légales sont respectées et transmet ensuite le dossier à la chambre des mises en accusation.

Cette chambre siège au niveau de la cour d’appel. Elle examine attentivement le dossier, peut convoquer le demandeur et recueillir l’avis du ministère public. Elle rend ensuite une décision motivée, acceptant ou refusant la réhabilitation. En cas de refus, une nouvelle demande peut être introduite, mais uniquement après un délai déterminé par la loi.

La réhabilitation, une fois accordée, efface les condamnations concernées du casier judiciaire, sauf exceptions prévues pour certaines fonctions spécifiques ou en cas de nouvelle infraction. Elle permet ainsi une seconde chance légale, facilitant l’accès à des professions réglementées ou à des procédures administratives jusqu’alors bloquées.

Les conséquences de l’effacement ou de la réhabilitation

Une fois la condamnation effacée ou réhabilitée, la personne retrouve un casier judiciaire vierge pour les besoins de nombreux actes officiels. Cela peut inclure la demande d’un certificat de bonnes vie et mœurs, essentiel pour certains métiers (enseignement, sécurité, professions médicales, etc.).

La réhabilitation permet également de briser le cercle de l’exclusion sociale souvent lié aux condamnations anciennes. Elle marque la reconnaissance officielle des efforts de réinsertion et du respect de la loi sur la durée.

Maître Mevlut TURK, fort de son expérience en droit pénal, accompagne régulièrement des justiciables dans ce type de procédure. Il aide à rassembler les pièces nécessaires, à vérifier l’éligibilité à la réhabilitation et à défendre utilement la demande devant la chambre des mises en accusation.

Conseils pour les personnes concernées

Si vous avez été condamné à une peine de police, soyez vigilant durant les trois années suivant le jugement. Une nouvelle infraction viendrait compromettre l’effacement automatique. En cas de doute sur le délai ou l’éligibilité, il est conseillé de consulter un avocat.

Pour une peine correctionnelle, préparez votre dossier de réhabilitation avec soin : preuves d’exécution de la peine, absence de récidive, justificatifs de réinsertion sociale ou professionnelle. Un bon dossier augmente significativement les chances d’obtenir une décision favorable.

Enfin, gardez en tête que toute condamnation pénale, même ancienne, ne vous prive pas définitivement de vos droits. Grâce à la loi belge et à la réhabilitation, il est possible de tourner la page juridiquement, à condition de démontrer un comportement irréprochable sur la durée.

  • Quelle est la différence entre peine de police et peine correctionnelle ?Info
    La peine de police concerne des infractions légères comme certaines infractions routières, tandis que la peine correctionnelle vise des délits plus graves, parfois jugés aussi par le tribunal de police.
  • Une condamnation est-elle automatiquement effacée du casier judiciaire ?Info
    Uniquement les peines de police sont effacées automatiquement après trois ans sans nouvelle condamnation. Les peines correctionnelles nécessitent une demande de réhabilitation.
  • Quelles sont les conditions pour demander une réhabilitation judiciaire ?Info
    Il faut avoir exécuté entièrement la peine, indemnisé les victimes, et respecter un délai d’épreuve variable selon la gravité de la peine.
  • Qui décide de l’octroi d’une réhabilitation ?Info
    La décision appartient à la chambre des mises en accusation de la cour d’appel, après avis du procureur du Roi.
  • Quels sont les avantages d’une réhabilitation judiciaire ?Info
    Elle permet d’effacer les condamnations du casier judiciaire, facilitant la réinsertion professionnelle et sociale.


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